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Energie Startup Santé

Hileores : la start-up qui révolutionne le stockage de l’énergie, à l’échelle millimétrique

Publié le 30 mai 2024|par Charley Gay

Hileores, start-up lilloise créée en 2023 par Maxime Hallot, est spécialisée dans la fabrication et la vente de composants de micro-stockage de l’énergie dont l’utilisation est, aujourd’hui, destinée au milieu médical. Ces mini-batteries sont fabriquées à l’aide d’un substrat 3D, les rendant 250 fois plus compactes que les micro-dispositifs planaires actuels.

L’histoire de la start-up se scelle avec la thèse de Maxime Hallot, qu’il termine en 2019. Cette thèse, effectuée à l’IEMN 1, lui permet d’aboutir à la mise au point de composants miniatures de stockage de l’énergie. Lauréat du concours I-PhD 2022, puis du prix DeepTech lors de l’édition 2023 du FrenchTechRise, quelques années plus tard, avec Kévin Robert,  Christophe Lethien, tous deux à l’IEMN, Pascal Roussel de l’UCCS 2 et Cédric Chazel du LRCS 3, et avec le support du programme RISE du CNRS, ils créent la start-up Hileores en 2023. Aujourd’hui, Hileores développe des composants de stockage miniatures à grande échelle destiné au secteur des dispositifs médicaux. Ces composants, intégrables dans des capteurs, permettent d’alimenter des dispositifs de santé avec des batteries de seulement quelques millimètres. Ces dispositifs peuvent être utilisés pour des opérations de veille pour des maladies chroniques, comme le diabète de type 1, ou pour des diagnostics, tels que la mesure de la pression intraoculaire dans le cas de glaucomes. En plus d’être petits et adaptés, ils peuvent stocker une grande quantité d’énergie, permettant de tendre vers une autonomie de ces dispositifs médicaux, parfois implantés sous-cutanés.

Un volume plus petit, mais une surface plus étendue

La technologie développée par Hileores change la manière d’envisager la miniaturisation des composants pour le stockage de l’énergie. Le défi associé aux batteries miniatures réside dans la contrainte d’encombrement des matériaux qui les composent. De manière générale, le stockage électrochimique de l’énergie repose sur l’utilisation de deux électrodes séparées par un électrolyte. La quantité d’énergie stockée dépend de la taille des électrodes, ce qui constitue le facteur limitant en termes d’espace. Pour surmonter cette contrainte, la stratégie adoptée par Hileores consiste à créer un matériau en trois dimensions, présentant une structure complexe ressemblant à une forêt de minuscules tubes ne mesurant que… 2 μm de large ! Cette approche offre une surface d’électrode plus grande tout en maintenant une taille réduite, avec des batteries allant de quelques millimètres à la taille d’un grain de sable. La surface totale des électrodes varie entre 500 et 700 mm², surpassant les autres composants qui demeurent uniquement planaires. Avec une telle technologie, Hileores ambitionne d’établir de nouveaux standards pour les composants de stockage de l’énergie, et ceci se matérialise avec une ligne pilote de fabrication en France.

L'équipe Hileores

Un avenir au-delà des frontières

Hileores oriente néanmoins son regard vers un marché international, notamment en Europe et en Amérique du Nord, et en Asie du Sud-Est, où la portée de ses brevets a été étendue. Tout en se focalisant sur les opportunités du secteur médical, l’entreprise pourrait envisager également une expansion vers d’autres domaines : globalement tous les objets miniatures intelligents, tant la technologie développée est adaptable. Avec l’objectif d’une levée de fonds planifiée d’ici l’automne 2024, Hileores vise à positionner sa technologie en tant que nouvelle norme de référence dans le domaine du stockage d’énergie.

Aujourd’hui, avec l’aide de CNRS Innovation, différents partenariats ont été établis, et une validation d’utilisation (POC, pour Proof Of Concept) est en cours. La start-up a également mis en place avec CNRS Innovation, les contrats de licences exclusives des familles de brevets permettant à Hileores la fabrication et la vente des composants, tout en explorant des contrats de partenariats commerciaux pour financer et effectuer des tests technologiques.

 

1 Institut d’électronique de microélectronique et de nanotechnologie (CNRS/Université de Lille/Université Polytechnique Hauts-de-France/Centrale Lille/Junia)

2 Unité de Catalyse et Chimie du Solide (Université de Lille)

3 Laboratoire de Réactivité et Chimie des Solides (CNRS/Université de Picardie – Jules Verne)

Aujourd’hui, avec l’aide de CNRS Innovation 4, différents partenariats ont été établis, et une validation d’utilisation (POC, pour Proof Of Concept) est en cours. La start-up a également mis en place avec CNRS Innovation, les contrats de licences exclusives des familles de brevets permettant à Hileores la fabrication et la vente des composants, tout en explorant des contrats de partenariats commerciaux pour financer et effectuer des tests technologiques.

Pour en savoir plus sur le parcours de Maxime Hallot : cliquer ici.

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