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Événements RISE

14 projets innovants intègrent la nouvelle promotion du programme RISE du CNRS

Publié le 18 décembre 2025|par Apolline Flori

Mercredi 17 décembre 2025, la 14ème promotion RISE a été accueillie à la Maison de la Chimie lors de la traditionnelle cérémonie d’accueil. Ce sont 14 projets porteurs d’innovations de ruptures qui ont été sélectionnés parmi 43 candidatures initiales issus des résultats de la recherche en laboratoires sous la tutelle du CNRS.

Dispensé par une équipe d’experts et de mentors, RISE accompagne les projets de start-up innovantes de l’idée à la structuration, jusqu’à la création de société et dans les premières phases de financement.

Durant cette rencontre, ponctuée par les interventions de Céline Triquel, directrice Open Innovation R&D chez Servier, Coralie Rasteiro, Open Innovation Partner chez Michelin et Sofia Dahoune, VC Investor spécialiste de l’entrepreneuriat scientifique chez Daphni, les porteurs ont pu présenter leurs projets lors d’une session de pitch et nourrir les échanges avec le réseau d’investisseurs et de mentors du CNRS.

Retour sur les projets :

Lip-ID

Le projet Lip-ID, porté par Loïc Harrault et Manon Buscaglia, ingénieurs de recherche CNRS à l’UMR 6539 LEMAR, vise la création d’un service d’analyse, de conseil et de diagnostic dédié à la détection des fraudes et à la traçabilité des lipides marins, avec des applications dans les secteurs de l’alimentation, de la nutraceutique et de la cosmétique. L’approche innovante du projet repose sur la combinaison de différents outils moléculaires et isotopiques et sur une base de données inédite développée en collaboration avec l’entreprise Polaris (Quimper), spécialisée dans le raffinage d’huiles riches en acides gras oméga-3. L’expertise apportée par Lip-ID permettra de protéger les producteurs et les consommateurs soucieux d’un sourcing plus respectueux de l’environnement, notamment en privilégiant les lipides d’algues par rapport à ceux issus de poissons, tout en les prémunissant contre des adultérations potentiellement dangereuses pour la santé, en particulier les risques allergiques.

Legmio

Legmio, acronyme de Leg mobility is optional, est un projet de start-up handitech porté par Nicolas Perrin-Gilbert, chercheur CNRS en robotique à l’ISIR, laboratoire de Sorbonne Université. Le projet a pour objectif de renforcer l’autonomie motrice des personnes en situation de handicap à travers des solutions créatives, pragmatiques et fondées sur des besoins concrets, en s’articulant autour de deux axes principaux : la mobilité assistée et l’activité physique adaptée. La première innovation consiste en une béquille unique au monde dotée d’un mode mains libres permettant à l’utilisateur de se déplacer tout en transportant des objets, améliorant ainsi son autonomie. La seconde repose sur un dispositif « low tech » combinant une barre avec poignées, un socle accueillant un smartphone et une application mobile qui, grâce aux capteurs du téléphone, identifie les mouvements réalisés et en mesure l’intensité. Ce système permet de proposer des séances de cardio et de renforcement musculaire ludiques, individuelles ou collectives, accessibles et adaptées à une grande diversité de handicaps moteurs, notamment les déficiences des membres inférieurs, les pertes de dextérité, les hémiparésies et les hémiplégies.

Braincoder

Le projet Braincoder, porté par Brice Bathellier, directeur de recherche à l’Institut de l’Audition à Paris, propose un nouveau dispositif médical destiné à la restauration de la perception auditive chez les personnes atteintes de surdité profonde. Aujourd’hui, cette pathologie est principalement traitée par l’implant cochléaire, qui stimule l’oreille interne à l’aide d’un nombre limité d’électrodes, permettant une compréhension de la parole dans des environnements calmes mais laissant subsister de fortes limitations en milieu bruyant et une perte importante des détails sonores. Le dispositif Braincoder s’appuie sur un nouvel algorithme d’intelligence artificielle capable d’encoder l’ensemble de l’information sonore et de stimuler de manière biomimétique le cortex auditif, zone cérébrale clé de la perception des sons. Grâce à un plus grand nombre d’électrodes que les implants cochléaires actuels, cette approche permettrait une perception auditive proche de l’audition naturelle et serait éligible pour l’ensemble des patients. La start-up Braincoder a pour objectif d’implémenter ce nouveau concept et de mener les essais cliniques nécessaires à l’émergence de ce traitement innovant.

MetaVisus

Le projet MetaVisus, issu du laboratoire Matériaux et Phénomènes Quantiques (UMR 7162), est porté par Giuseppe Leo, professeur à l’Université Paris Cité, Ruyue Que, actuellement post-doctorante au laboratoire, et Costantino De Angelis, professeur à l’Université de Brescia en Italie. Les lentilles intraoculaires ont profondément transformé la correction chirurgicale de la vision, mais restent aujourd’hui limitées en termes de multifocalité, de correction des aberrations optiques d’ordre élevé et de prise en charge de pathologies telles que la dégénérescence maculaire. MetaVisus propose de lever ces verrous grâce à une lentille intraoculaire radicalement nouvelle, reposant sur la combinaison de polymères souples biocompatibles standard et de la technologie émergente des métasurfaces optiques. Cette fusion établit un nouveau paradigme en optique visuelle, avec un impact potentiel majeur sur l’ophtalmologie, le marché mondial des dispositifs médicaux et la qualité de vision d’un nombre croissant de patients atteints de pathologies oculaires.

ARDICUS

Ardicus développe un outil innovant de caractérisation du degré de brûlure, répondant à un besoin médical critique dans la prise en charge des patients brûlés. Aujourd’hui, le diagnostic de la profondeur des brûlures repose principalement sur une analyse visuelle dépendante de l’expertise du praticien, notamment pour distinguer les brûlures du second degré superficiel ou profond et celles du troisième degré, alors que ces distinctions impliquent des parcours de soins très différents. Les premières heures étant déterminantes pour l’orientation du patient, Ardicus vise à fournir un outil d’aide au diagnostic fiable et utilisable sur le terrain. Le projet est actuellement à l’état de prototype et a obtenu de premières certifications en vue du lancement d’une première campagne clinique prévue d’ici 2026. Issu de la thèse d’Emilien Schall, le projet se poursuit aujourd’hui en collaboration avec le Dr Le Tacon, spécialiste des grands brûlés, et le Dr Baldit pour son expertise en biomécanique. Le dispositif est destiné à un usage hospitalier, mais également aux ambulances et aux environnements à risque, avec une extension envisagée vers le diagnostic des ulcères touchant notamment les personnes âgées et les patients diabétiques.

QuDigy

QuDigy, porté par Alexandre May et Léo Balembois, post-doctorants au CEA/SPEC/Quantronique, développe le premier compteur de photons micro-ondes basé sur des circuits supraconducteurs. Issu de sept années de recherche, ce capteur atteint une sensibilité inégalée par les détecteurs classiques et constitue une avancée majeure dans le domaine du quantum sensing. Cette technologie ouvre l’accès à des phénomènes jusqu’ici inobservables, tels que la détection des axions, candidats historiques à la matière noire depuis plus de cinquante ans, ainsi que la résonance magnétique à l’échelle du spin unique, permettant une observation de la matière à une résolution ultime. En levant un verrou fondamental de la détection à très faible puissance, QuDigy ouvre un vaste champ d’applications scientifiques et industrielles, dont un grand nombre reste encore à inventer.

Alexandre May et Léo Balembois, post-doctorants au CEA/SPEC/Quantronique et porteurs du projet QuDigy lors de la session de pitchs

Qluster

Issu du Laboratoire Kastler Brossel (Sorbonne Université, CNRS, ENS, Collège de France), le projet Qluster est porté par David Fainsin (CEO), Ambroise Boyer (CTO), Clarisse Thibault (COO) et Valentina Parigi (conseillère scientifique). Sa mission est de concevoir une architecture d’ordinateur quantique scalable, fondée sur une feuille de route ambitieuse et réaliste, afin d’atteindre les capacités de calcul nécessaires à l’ouverture des principaux marchés du calcul quantique. Pour répondre au défi majeur de la montée en charge du nombre de qubits, Qluster développe une solution matérielle hybride s’appuyant sur les atouts de la photonique pour la mise à l’échelle, tout en exploitant des systèmes existants tels que les technologies supraconductrices, ioniques ou à atomes froids pour lever les verrous liés à la génération des états quantiques. L’ambition est de fournir des machines quantiques de type NISQ puis FTQC aux centres de calcul et via le cloud, tout en développant en parallèle des produits de communication quantique reposant sur une technologie propriétaire de sources d’états intriqués.

NewCool

Le projet NewCool est né d’un besoin scientifique très concret identifié par Andrew Fefferman dans le cadre de ses travaux de recherche : disposer d’une température continue inférieure au millikelvin. Pour répondre à cette contrainte, il a développé une solution innovante reposant sur l’utilisation de fils d’aluminium, rapidement identifiée comme présentant un fort potentiel de valorisation. Les échanges avec la communauté internationale des spécialistes des très basses températures ont confirmé l’existence d’un nouveau marché, tandis que les discussions avec plusieurs industriels de l’ingénierie quantique et de la cryogénie ont permis d’envisager la transformation de cette innovation en un produit à forte valeur ajoutée. Les développements préliminaires ont conduit au dépôt d’un premier brevet et à la levée de verrous technologiques majeurs, avec la validation d’un prototype ayant déjà démontré des performances prometteuses, notamment une température minimale inférieure à 0,6 mK. Le projet vise désormais la mise en place d’un dispositif aisément industrialisable et à faible coût de fabrication, dans un contexte de structuration rapide du marché des ultra-basses températures.

DigiCleaR

DigiCleaR est un logiciel de type LIMS (Laboratory Information Management System) dédié aux plateformes technologiques de recherche académique et de R&D, conçu comme une application client-serveur pour la gestion des données des utilisateurs et des responsables de plateformes d’équipements partagés. Créé en 2013 par Stéphane Guilet pour historiser les informations issues de la plateforme technique dont il avait la responsabilité, le logiciel répond à la fois aux besoins des gestionnaires de plateformes et à ceux des utilisateurs souhaitant tracer la vie de leurs échantillons. En 2019, Léandre Elmestour s’est associé au projet pour en faire une solution robuste et fiable, développée de manière agile en interaction constante avec les utilisateurs. DigiCleaR se distingue par des fonctionnalités avancées et inédites sur le marché, permettant une description fine des équipements et de l’organisation des plateformes sans développement spécifique, la gestion de l’historique des échantillons, des machines et des projets, un contrôle précis des droits d’accès garantissant la confidentialité, ainsi qu’un système de réservation et une interopérabilité complète via API pour les échanges de données.

My Cells

Le projet My Cells est porté par Laura Boulangé, doctorante au laboratoire IMoPA (UMR 7365 CNRS / Université de Lorraine), le Pr Maud D’Aveni-Piney, PU-PH au CHRU de Nancy, et le Dr Anne-Béatrice Notarantonio, hématologue au CHRU de Nancy. Il vise le développement d’un médicament de thérapie innovante universel destiné à moduler les réponses immunitaires allogéniques et à prévenir les conflits hôte-greffon, qui constituent aujourd’hui une complication majeure des transplantations d’organes solides et de cellules souches hématopoïétiques. Si les protocoles médicamenteux actuels ont permis de réduire l’incidence de ces complications, ils s’accompagnent d’effets secondaires potentiellement graves. Le projet repose sur le développement d’une thérapie cellulaire immunorégulatrice à base de cellules CD34+, ou e-MDSC, ayant fait l’objet d’un dépôt de brevet. L’objectif est désormais de transformer cette innovation issue de la recherche académique en un produit destiné au marché, à travers la création d’une start-up chargée de financer et de conduire son développement clinique.

MAGN’UP

MAGN’UP est porté par l’entrepreneur Franck Jouin et le docteur en chimie Marc Pousthomis, en lien avec les chercheurs Lise-Marie Lacroix et Guillaume Viau du LPCNO (CNRS/INSA Toulouse). Le projet développe une nouvelle génération d’aimants haute performance sans terres rares et recyclables, constitués de nanomatériaux à base de cobalt, afin de répondre à des enjeux majeurs de souveraineté industrielle, de réduction de l’impact environnemental et de miniaturisation dans des secteurs stratégiques tels que la mobilité électrique, les énergies renouvelables, la défense, le médical et l’électronique grand public. La technologie repose sur un procédé breveté de magnétophorèse permettant l’alignement et la compaction des nanoparticules à température ambiante, conduisant à la production d’aimants performants et plus respectueux de l’environnement, directement intégrables dans des dispositifs de microélectronique et des MEMS.

OpenProbe

OpenProbe est un projet de start-up visant à démocratiser l’observation des milieux aquatiques grâce à une sonde multiparamètres low-tech issue d’une approche innovante mobilisant des composants de l’Internet des objets. Porté par Stéphanie Cuven et Vincent Raimbault, chercheur au LAAS (UPR 8001) à Toulouse, le projet permet de suivre la qualité de l’eau, d’évaluer le fonctionnement des bassins versants, de sécuriser les zones de baignade et de déployer des suivis autonomes des zones côtières peu couvertes. Déclinable selon les usages grâce à des systèmes de flottaison automatisés, des dispositifs anti-biofouling ou des balises de surface pour la télétransmission des données, cette solution génère des informations essentielles pour répondre aux défis liés à l’accès à l’eau, à la pollution et au changement climatique. Elle s’inscrit dans les priorités européennes de la Mission Ocean et contribue aux objectifs nationaux de la Directive Cadre sur l’Eau.

Zineva

Zineva est un projet de start-up visant à développer une batterie rechargeable de nouvelle génération capable de dépasser les limitations actuelles tout en répondant aux exigences de fiabilité, de sécurité, de maîtrise des coûts et de respect de l’environnement. Cette batterie repose sur la chimie des piles alcalines, avec un système zinc-dioxyde de manganèse utilisant un électrolyte à base d’eau et dépourvu de composés toxiques. Les optimisations apportées à l’électrolyte et à la cathode permettent d’obtenir de meilleures performances, notamment en termes de température de cyclage, par rapport aux solutions existantes. Le projet est porté par Ivette Aguilar et John Brown, issus du laboratoire Chimie du Solide et de l’Énergie du Collège de France et du CNRS.

LaterX
Le projet LaterX propose une rupture technologique dans le domaine des matériaux de construction à travers le développement d’un éco-ciment très bas carbone à base de latérite activée, capable de remplacer 30 à 70 % du clinker dans les ciments normés CEM II et CEM IV sans modification des pratiques industrielles existantes. La technologie s’appuie sur un matériau abondant dans les régions tropicales, mais également présent en Europe sous forme de paléo-latérites et de bauxites, et repose sur des procédés de calcination flash à environ 700 °C ou de broyage intensif couplé à un apport thermique modéré, en substitution des procédés conventionnels à 1 450 °C. Totalement « plug-and-play » pour les centrales de béton prêt à l’emploi, la préfabrication et le génie civil, le projet est porté par l’entrepreneur Jérôme Lombardi et Mohend Chaouche, directeur de recherche CNRS, issus des laboratoires LMPS et LPS à Saclay.

SMART-COMB

SMART-COMB a pour objectif de faire sortir la spectroscopie par peigne de fréquences du laboratoire de recherche afin d’en faire un système commercialement viable. Le projet s’appuie notamment sur le développement de nouveaux modulateurs d’amplitude compacts opérant dans le moyen infrarouge. Dans un contexte marqué par le développement des villes durables et l’émergence de l’industrie 4.0, les besoins en systèmes de contrôle rapides et fiables capables d’identifier, de suivre et de détecter simultanément les différents gaz émis dans l’atmosphère sont en forte croissance. Or, les solutions actuellement disponibles sur le marché sont soit trop lentes, soit trop encombrantes, soit insuffisamment sensibles pour répondre aux niveaux de détection désormais exigés par les autorités réglementaires. En l’absence d’avancées technologiques suffisamment efficaces, le potentiel commercial de la spectroscopie par peigne de fréquences demeure limité. SMART-COMB ambitionne de lever ces verrous en développant des solutions économiquement compétitives, peu énergivores, et offrant une détection rapide, précise et à haute résolution des gaz atmosphériques.

Sofia Dahoune, VC Investor spécialiste de l'entrepreneuriat scientifique chez Daphni et Maylisse Seba, Startup Dealflow Manager chez CNRS Innovation pour une table ronde sur le financement des startup deeptech.

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