Les dispositifs médicaux dermatologiques actuels traitent un nombre limité de pathologies par machine, et peuvent causer des brûlures. Luxoderm, projet de start-up porté par des élèves de l’IOGS et accompagné par le CNRS au Laboratoire Charles Fabry, développe une machine basée sur des concentrateurs luminescents qui est à la fois versatile tout en améliorant les résultats et réduisant les effets indésirables.
Les machines utilisées par les dermatologues pour traiter des pathologies de la peau ne sont adaptées que pour émettre une ou deux longueurs d’ondes, ce qui limite la diversité de maladies traitables avec une seule machine. Elles sont souvent génériques, et peuvent occasionner des effets indésirables, souvent sous forme de brûlures. Pour que les dermatologues puissent avoir accès à de meilleurs équipements, le projet de start-up Luxoderm développe une machine qui sera à la fois adaptable aux patients et qui réduira les effets de brûlures.
Luxoderm est portée par trois étudiants de l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) : Anthony Donabedian, Alexis de la Brestesche, et Louis Dorlencourt, avec le soutien de conseillers scientifiques, notamment Catherine Le Blanc, ingénieure de recherche CNRS au Laboratoire Charles Fabry (LCF1), et François Balembois, professeur à l’Institut d’Optique – Université Paris-Saclay au LCF, dont les travaux sur les concentrateurs luminescents sont à l’origine de la technologie développée.
Leur machine est capable d’émettre six longueurs d’ondes, permettant de meilleurs traitements avec une adaptation plus précise aux caractéristiques du patient : couleur de peau, taille, profondeur et type de lésion. Cette technologie fonctionne via des concentrateurs luminescents, des parallélépipèdes contenant des luminophores, c’est-à-dire des composés qui absorbent la lumière et en émettent à une autre longueur d’onde.
La lumière produite par ces luminophores est ensuite confinée et guidée par des miroirs jusqu’à la fibre optique de sortie qui est appliquée sur la peau des patients. Il ne s’agit pas d’un laser mais bien d’un faisceau lumineux, dont l’intensité est suffisante pour avoir un effet dermatologique. Le faisceau ainsi créé diverge dans l’espace, ce qui le rend non dangereux pour les yeux, à l’inverse des lasers.
En plus d’être davantage versatile que les machines actuelles, celle développée par Luxoderm cause beaucoup moins d’effets secondaires. Le spectre plus sélectif des concentrateurs permet d’utiliser toute la lumière émise pour le traitement, sans échauffement inutile créé par d’autres couleurs comme avec les appareils conventionnels utilisant la lumière pulsée. Les risques de brûlure aux patients sont ainsi très limités.
Actuellement soutenue par le CNRS via le programme RISE (piloté par CNRS Innovation), Luxoderm continue d’améliorer sa technologie. Les fondateurs et le comité scientifique étudient la possibilité d’utiliser des LEDs pour générer les faisceaux lumineux à envoyer sur les concentrateurs luminescents afin de réduire encore la consommation énergétique. Centrée sur les applications en dermatologie et en esthétique, le projet de start-up envisage également d’étendre ses applications aux soins supports en oncologie.
1 LCF (CNRS / Institut d’Optique Graduate School / Université Paris-Saclay), à Palaiseau
Concentrateurs luminescents en PMMA utilisés par Luxorderm @Catherine Le Blanc, CNRS, Luxoderm
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